Vous lisez bien ! On ne se paie pas la poire du curé… Et il ne s’agit pas d’une mauvaise plaisanterie.
La nature offre d’innombrables variétés d’arbres fruitiers, et parmi elles, il existe bel et bien une espèce appelée « la poire du Curé ». Cette espèce a été découverte en 1790 par le curé de Villiers-en-Brenne (Indre), d’où son nom, et elle possède d’autres dénominations (Belle Adrienne, Belle de Berry, Belle de Clion, Belle Eloïse, Bon Papa, Curette, entre autres). Ce fut la poire française la plus appréciée au XIX siècle. Ce fruit est le symbole de la longévité pour les chinois car le poirier est un arbre qui vit longtemps, et dans la civilisation chrétienne, il s’associe à la Vierge Marie et à l’Enfant Jésus, et à la douceur de la vertu ; le poirier en lui-même représente l’amour du Christ pour l’humanité (Source : Isabelle Beccia, revue Vanités, Musée de Beaux Arts de Bordeaux).
L’arrivée de notre nouveau prêtre a donné une occasion en or à un passionné de la nature pour planter une nouvelle espèce dans le verger du curé, notre beau parc de l’Etzel. M Jocelyn Hehn a proposé au Conseil de Fabrique cette idée qui fut acceptée à l’unanimité !
Sous un joli soleil d’automne, l’abbé Sébastien Petitjean a planté son poirier en compagnie de Monsieur le Maire, Jean-Claude Hehn, le président du Conseil de Fabrique, M Bernard Waring et le secrétaire du Conseil de Fabrique, M Jocelyn Hehn. En soirée, tous les bénévoles qui participent à la vie de l’église étaient invités par le Conseil de Fabrique à un repas au Clos du Verger.
C’est le début, peut-être, d’une nouvelle tradition et surtout de la rénovation de quelques arbres du parc. Par contre, comme dit lors de cette occasion par M l’abbé et Jocelyn Hehn, il faudra attendre au moins six ans pour goûter au délicieux nectar des poires transformées par le savoir-faire de l’homme, à savoir, le schnaps (à consommer avec modération). Armons-nous de patience !
Photos : Ana Mercedes Meyer